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Le poids de la neige de Christain Guay-Poliquin

Résumé de l'éditeur
À la suite d’un accident, un homme se retrouve piégé dans un village enseveli sous la neige et coupé du monde par une panne d’électricité. Il est confié à Matthias, un vieillard qui accepte de le soigner en échange de bois, de vivres et, surtout, d’une place dans le convoi qui partira pour la ville au printemps, seule échappatoire. Dans la véranda d’une maison où se croisent les courants d’air et de rares visiteurs, les deux hommes se retrouvent prisonniers de l’hiver et de leur rude face-à-face. Cernés par une nature hostile et sublime, soumis aux rumeurs et aux passions qui secouent le village, ils tissent des liens complexes, oscillant entre méfiance, nécessité et entraide. Alors que les centimètres de neige s’accumulent, tiendront-ils le coup face aux menaces extérieures et aux écueils intimes ?



Un huis-clos au son feutré des flocons de neige, une ambiance poétique et silencieuse : ce roman possède une atmosphère particulière, hors du temps.

Après un accident, Matthias est bloqué dans un village de montagne, la jambe cassée. Dehors, les ressources manquent malgré le rationnement, l'électricité est coupée. Mais ce n'est pas ce climat post-apocalyptique qui intéresse Christian Guay-Poliquin : Le poids de la neige s'attache à découvrir le duo de Matthias et d'un vieil homme, obligés de vivre ensemble pour passer l'hiver au milieu de la forêt.

Les histoires se répètent, finit-il par prononcer. Nous avons voulu fuir le sort qui nous était réservé et nous voilà engloutis par le cours des choses. Avalés par une baleine. Et, très loin de la surface, nous espérons qu'elle nous recrache sur le rivage. Nous sommes dans le ventre de l'hiver, dans ses entrailles. Et dans cette obscurité chaude, nous savons qu'on ne peut jamais fuir ce qui nous échoit.

Chaque chapitre s'ouvre sur un numéro, celui du niveau de la neige : elle monte, vite, jusqu'à couper la maison du reste du monde, puis redescend, lentement, sans jamais disparaître complètement. Le poids de la neige est un roman doux, contemplatif. Le dialogue naît peu à peu entre les deux personnages, mais rien ne vaut le silence entre eux, comme si la neige absorbait tout, comme si elle parlait pour les hommes.

Sous la plume de l'auteur, la neige ne nous refroidit pas : elle réchauffe, au contraire, lumineuse et claire.


Un très beau texte !





Editions de L'Observatoire
Janvier 2018
260 pages
19 €
ISBN 9791032902134



A noter que ce livre est une suite (mais peut se lire indépendamment) de Le fil des kilomètres, publié chez Phébus en 2015.

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