Le livre sans nom

Résumé de l'éditeur

Santa Mondega, une ville d'Amérique du Sud oubliée du reste du monde, où sommeillent de terribles secrets. Un serial killer qui assassine ceux qui ont eu la malchance de lire un énigmatique livre sans nom. La seule victime encore vivante du tueur, qui, après cinq ans de coma, se réveille, amnésique. Deux flics très spéciaux, des barons du crime, des moines férus d'arts martiaux, une pierre précieuse à la valeur inestimable, un massacre dans un monastère isolé, quelques clins d'oeil à Seven et à The Ring, et voilà le thriller le plus rock'n'roll et le plus jubilatoire de l'année !

Je croyais me lancer dans un polar avec des meurtres et beaucoup de sang, me voilà qui referme un roman fantastique... La frontière des genres est mince et laisse place à des surprises ! Dans une petite ville oubliée de tous, un serial killer sévit tous les cinq ans, lors de la grande éclipse. Très vite, la nature de cette ville se révèle des plus étranges...

Sanchez avait horreur que des inconnus entrent dans son bar. En fait, il détestait également les habitués, mais il les accueillait tout simplement parce qu'il avait peur d'eux. Éconduire un habitué, ce serait signé son propre arrêt de mort. Les criminels qui fréquentaient le Tapioca étaient toujours à l'affut de la moindre occasion d'y prouver ce qu'ils valaient, parce que c'était le plus sûr moyen d'acquérir une renommé, jusqu'au sommet de la hiérarchie du monde du crime. [Incipit]

Le livre sans nom ou le livre à lire au second degré : péripéties loufoques, personnages tout droit sortis d'un monastère ou bien spécialiste du paranormal... Tout est décalé dans cette ville glauque : entre deux bagarres ou deux bières, on se bat déguisé en Batman ou en Kiss. 

Pendant la lecture, on pense forcément au cinéma tant la narration est directe et efficace : pas de description ou de profil psychologique des personnages ici. L'auteur, anonyme, raconte et fait avancer l'histoire sans chichi. Les clichés en prennent aussi pour leur grade : caricatures du baron de la mafia ou bien du flic solitaire et détesté de tous, tout dans ce roman devient parodique.

Si l'écriture n'en fait pas un grand roman ou un chef d'oeuvre, c'est néanmoins violent, ahurissant, comique, original - et ça, j'adore.

Un humour au second degré qui n'est pas sans rappeler Chuck Palaniuk !

Editions Le livre de poche
Juin 2011
512 pages
7,90 €
ISBN 9782253158356