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La Destinée, la Mort et moi, comment j'ai conjuré le sort de S.G. Browne



Résumé de l'éditeur
Règle n° 1 : Ne jamais s’impliquer.
Au cours des derniers millénaires, Sergio en est venu à détester son travail. Incarnant le Sort, il est en charge de l’attribution des heurs et malheurs qui frappent la plupart du genre humain, les 83% qui font toujours tout foirer. Écœuré par l’interminable défilé de toxicomanes et de politiciens carriéristes qui lui incombent, il doit en plus subir l’insupportable bonne humeur de Destinée, responsable des Grands Hommes qu’elle guide avec une satisfaction béate vers la consécration d’un Prix Nobel ou d’un titre de Meilleur Joueur au Super Bowl. Pour aggraver les choses, il est brouillé avec la Mort à cause d’une querelle vieille de cinq cents ans et ses meilleurs amis sont la Paresse et la Gourmandise. Et le pire de tout ? Il vient de tomber amoureux de sa voisine, Sara Griffen, une jeune mortelle dont le sort dépend de Destinée... Entamer une relation avec elle viole la Règle n° 1, et au moins une dizaine d’autres, déclenchant d’énormes répercussions cosmiques qui pourraient bien le priver de son immortalité – ou le conduire à un destin pire que la mort..



Décidément, les éditions Agullo ont le chic pour frapper fort : après Le fleuve des brumes, L'installation de la peur et Le dernier amour du lieutenant Petrescu, je viens de fermer les pages de La Destinée, la Mort et moi, comment j'ai conjuré le sort.

Ce livre, c'est une frénésie d'allégories ! Sergio incarne le Sort et il est dégoûté de tous ces humains qui ne suivent pas la voie qui leur était tracée : ils préfèrent se tromper et mourir d'une mort idiote. Mais lorsqu'il rencontre une belle humaine qui est sur la voie de la Destinée, celle des grandes figures humaines (de celles qui vont changer le cours de l'Histoire), il ne peut que tomber amoureux. Il reprend espoir mais va aussi à l'encontre de toutes les règles...

Si ce roman fantastique m'a plu - moi qui ne lit jamais de fantastique - c'est avant tout à cause de son humour mordant et constant : avec ce livre, on rit tout haut sans même sans rendre compte ! Le sarcasme du Sort, son point de vue ironique sur le monde en fait un livre tout à fait comique. Sa façon de rapprocher des choses sans aucun lien les unes avec les autres, aussi, apporte beaucoup de légèreté au roman. C'est irrévérencieux, insolent, impertinent !

Je me demande si je devrais me présenter. Ou descendre à la prochaine station. Ou l’informer qu’elle est assise près d’une femme qui va contracter de l’herpès génital.

Plus que cela, c'est surtout une critique acerbe de la société qui se dissimule sous cette dose de rire. Ce qui est mis en lumière, c'est notre manque de recul, de jugement, à nous les humains. On dépense en croyant acheter le bonheur, on avale tout ce que les médias nous disent... Et surtout, on fait toujours les mauvais choix, Bon Sens ayant disparu de la circulation.

Le problème, c'est que la plupart des gens ne réalisent jamais leur potentiel. Au lieu de cela, ils laissent la pression sociétale et la routine immuable d'une existence qui les maintient prisonniers de leur sort ensevelir leurs capacités. 

Pourtant, au fur et à mesure du livre, on sent un changement de regard de Sergio sur ses humains : il reprend espoir et tente de changer les choses. Plus il travaille à les aider, à les amener sur la voie qui était la leur au départ, plus il les comprend. Non pas qu'il leur trouve des excuses, mais il entend leurs raisons d'agir.

L'écriture est dynamique, les pages s'enchaînent sans problème. Le ton est comique et évite les clichés d'une histoire d'amour, car le but n'est pas là. Jubilatoire.


A lire pour une critique acerbe cachée sous une bonne dose d'humour !





Editions Agullo
Août 2016
416 pages
22 € / 14,49 € ebook
ISBN 9791095718048

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